Les druides

La folie enivrante d’un vaste monde vide, créa peu à peu des tensions entre chaque groupe. La race la plus pure, les elfes, maniant magie et combat, respectant la bien séance, recherchant le bonheur et la paix, furent le peuple qui resta le plus fidèle à la représentation originelle de l’acte divin. Avec pour monarque le fils d’un Dieu, Arkanäe, les elfes furent très vite respectés par les autres. Cette société s’organisa de façon exemplaire et tous semblaient être heureux du tournant que prenait ce peuple.

Les elfes avaient par nature une aptitude remarquable pour la magie mais lors des guerres, même les meilleurs guerriers n’usaient que principalement de leur capacité à tirer à l’arc. Guidé par un esprit divin, un grand érudit du nom de Del Irim vit que le potentiel magique des elfes étant ainsi gâché, voulut palier à cette négligence. Il choisit alors parmi ses disciples, les plus dévots et les plus passionnés par cette énergie mentale, afin d’entreprendre un voyage destiné à accroître leur potentiel magique. Del Irim savait que pour développer son esprit et donc sa magie il fallait revenir au fondement même de sa nature, à l’état même d’Elyan, or il n’y avait qu’une chose aussi vieille que les Elyans c’était les bois qui les entouraient et la Lune qui les observait d’un œil unique et bienveillant.
Une nuit, dormant sous les rayons argentés bienfaisant de l’astre, l’érudit eut un songe où il vit une forêt au Nord qui s’étendait à perte de vue, tellement grande qu’on la nommait Le Domaine Sylvain. Lorsqu’il se réveilla, il raconta ce rêve à son petit groupe d’aventuriers et comme s’ils ressentaient un appel lointain, ils se jetèrent à corps perdu dans cette aventure de tous les espoirs.

Le voyage fut pénible et long, beaucoup de fidèles de Del Irim moururent dans les premières semaines, atteints d’un mal de déracinement. Del Irim, lui, resta toujours droit, convaincu du potentiel magique qu’il se devait d’atteindre. Ils arrivèrent enfin dans le domaine Sylvain et se fut un véritable soulagement pour tous que de voir cette immensité verte, vierge de toute trace de souillure.

Del Irim et son groupe s’installèrent alors un temps dans la forêt pour se remettre de leur périple… C’est à ce moment là qu’Eclypsë, la déesse de la Nuit et du Temps, décida d’intervenir…
Lors d’une nuit de pleine Lune, la Déesse leur apparut dans son corps de femme nimbée d’une lumière argenté et vêtue d’une longue robe de soie blanche ondulent contre ses courbes gracieuses. Elle leur expliqua que la forêt toute entière ayant poussée sous l’action de la Lune était son œuvre, et était un lieu regorgeant de pouvoirs. Les Elfes la connaissant pour être la femme du Créateur s’excusèrent avec révérence de fouler ce sanctuaire et lui expliquèrent leur quête de l’épanouissement de leur magie. Eclypsë leur raconta qu’elle avait entendu leurs prières et les avait guidés dans cette forêt ancestrale et leur proposa d’y vivre et d’accroître leurs énergies magiques sous Sa protection… Les druides acceptèrent l’offre avec une profonde gratitude et lorsque la Déesse de la Nuit disparut, le corps et l’esprit des druides furent liés à la Lune d’où découleraient désormais leurs nouveaux pouvoirs.

Quelques temps après la rencontre avec la Mère de la Nuit, ils commencèrent leur entraînement visant à porter la magie plus haut qu’elle n’avait jamais été. Très vite, sous l’influence de l’Astre lunaire, de nouveaux sorts apparurent, tel que des sorts de guérison ou même de soutien. La force mentale de ces êtres qui était déjà très grande, décupla. Et c’est pour cela qu’ils purent apprendre et maîtriser bien plus de sorts que n’importe quel autre peuple. Mettant toujours la nature et la Lune au centre de leur préoccupation, Del Irim réussit alors à développer de manière phénoménale la magie d’antan en vivant en totale autarcie par rapport au reste du monde, procurant à ce peuple un statut neutre aux incessantes querelles entre bien et mal. Peu à peu leur métabolisme se transforma, leurs oreilles au départ pointues se rétractèrent, et en vieillissant, ils se tassèrent, devenant ainsi l’égal des humains en apparence. Les hommes les plus respectés cultivent la beauté de leur longue barbe blanche.

Ce groupe alors évolua de manière significative : les techniques de combat se perdirent ne laissant que la magie comme moyen d’attaque et de défense. Ils revêtirent tous des tuniques de tissu de préférence pour faciliter la pratique de leur Art et pour montrer leur respect à La Lune dans laquelle ils puisaient leur force et leur confiance, les protégeant de manière plus efficace qu’une simple armure. Ils furent ainsi appelés druides par les autres races en raison de leur mode de vie et de leur croyance en la nature et Eclypsë.
Mais après la disparition de Del Irim, leur envie d’apprendre et de se perfectionner tourna vite à l’obsession avec une envie de puissance jamais satisfaite. La Lune et leur sanctuaire devenant l’objet de leur dévotion, de nombreux peuples explorateurs comme les nordiques comprirent que les druides n’étaient plus des êtres pacifistes mais bien agressifs lorsqu’il était question de leur habitat.

Leur façon d’agir et d’envisager l’avenir avait changé, ils vouaient un culte exagéré à la magie, dénigrant les êtres ne sachant la manipuler, les considérants comme inférieurs. Ils mirent en place une politique d’expansion, dirigée par un Archimage, souverain de tout les druides, afin d’imposer la magie sur le reste du monde et ceci même de manière agressive et provocante. Les druides étaient devenus brillants mais impérialistes, une seule chose maintenant motivait leur vie : Le pouvoir universel.



Caractéristiques de Base :
Combat 6
Dégâts 1
Dégâts Tir 1
Points de Vie 50
Récupération 7
Récupération Magique 20
Mouvements 8
Perception 7
Portée 3
Points de Mana 40
Capacité Mentale 5
Attaque Magique 4
Défense Magique 3
Force 30