Myriadelle

Déesse de l'eau

La déesse de l’eau est la plus mystérieuse des dieux enfantés par Arkan. Insaisissable et fuyante telle l'onde, nul ne peut se targuer de prédire ses actes, encore moins ses paroles.
Lorsque la Création arriva à son terme, elle s’appropria les nordiques, race que les autres démiurges avaient délaissé en raison de son isolement. Elle se retira dans les montagnes pour observer ce peuple rude et endurant qui vivait là. Sans relâche, la Déesse du Nord s’ingénia à donner à ses protégés des caractéristiques uniques qui font d’eux à ce jour des guerriers hors pair, qui résistent à la douleur et ne craignent pas les incursions sur des territoires inhospitaliers. Elle a insufflé à quelques privilégiés le savoir de la métallurgie, et l’armée de Graal n’a pas à rougir de son arsenal guerrier, pourvu par les forgerons les plus habiles de tout le Nord.

La maîtresse des eaux n’a pas participé aux conflits qui agitèrent tout d’abord le couple que formaient Eclypse et Arkan, pas plus qu’elle n’a pris part au combat entre ce dernier et son antagoniste Kalimshar. Depuis ce jour, elle applique une neutralité stratégique qui lui permet de prétendre à toutes les alliances possibles, et de mener d’ambitieux projets guerriers pour les nordiques.

Perdu dans les montagnes de Graal aux cimes enneigées de Graal se trouve le temple de Myriadelle. Dans sa citadelle de givre, la déesse du Nord, règne sur les eaux et la roche.
Sans guide digne de ce nom, nul ne peut atteindre son temple sculpté dans la glace, invisible dans le blizzard. Les marches verglacées et les stalactites acérées sont des pièges naturels qui repoussent tout étranger au culte de Myriadelle.

La déesse peut observer de longues périodes de silence avant de daigner accéder aux requêtes des plus méritants de ses priants. Le froid de son temple la plonge parfois dans une léthargie dont seul un discours enflammé peut l’extraire, adonc elle se délecte de longs poèmes guerriers, de suppliques ardentes et d’hommages vibrants. Elle accepte les hommages des autres races, mais uniquement un nordique de pure souche peut espérer atteindre le grade suprême, Roi de la Cité de Graal.

Myriadelle est réputée pour être patiente et affable, mais cet image n’est qu’une des multiples facettes de la déesse, qui bien souvent se montre austère et réservée. La rigueur morale et physique qu’elle impose à ses adorateurs traduit la rudesse des conditions de vie dans la montagne. Rien n’a plus d’importance à ses yeux que l’honneur et les liens du sang car c’est la solidarité qui permet aux nordiques de s’épanouir là où toute race aurait lamentablement dépéri.